Je veux vivre dans l’eau
Dans ces courbes et ces méandres
Dans cette onde qui s’ouvre et dans les eaux des Flandres
Oh ! mourir dans l’eau
Soupir qui chante
Sourire d’un ange
Dans le frémissant reflet
D’un ciel vert
J’aime la courbe et douce et verte et tendre
On s’y perd, on s’en fout ; on en redemande
J’aime comme elle tourne, comme un vers monte avant de redescendre
Je suis la courbe et la verte amande.
Fou ! fou ! rire du fou !
Frêle murmure de couleur
Qui se frôle dans l’azur à tout heure
Contre le ciel vert
J’entre dans l’onde qui s’ouvre et baigne les eaux des Flandres
J’y plonge jaloux comme on l’est de l’amante
Comme on aime ses courbes comme à cœur fendre
Oh ! mourir dans l’onde qui sans fin se lamente.
Ces vers furent écrit en janvier 2004, en khâgne, au retour d'un voyage à Bruges. Ils s'inscrivent dans une méditation sur le mystère de la vie à travers l'eau.