C’est la nuit que se font les enfants
A l’heure où veillent moines et conjurés
Tu restes seule
Les amants s’endorment rassasiés
Et les psaumes s’égrènent sous la voûte du moutier obscur
Seule ta lampe est allumée sous le ciel sans lune
Quand le miracle s’opère en une femme assoupie
Que s’apaise le froufrou des bures qui s’éloignent
Tu t’absorbes à ton œuvre
C’est la nuit que se font les enfants
A l’heure où se relèvent les moines et se séparent les conjurés
Tu dors enfin
Les amants enlacés
L’office divin
Septième jour
Ces vers furent écrit pour Marie de R. lors d'une nuit de travail en mars 2006. Ils recoupent diverses méditations sur l'amour créateur et sur l'effroi de la nuit.